Allocution de Clélia Chotard, présidente du Jury du Prix Hélène Bertaux 2012 et représentante de la Faïencerie d’art Bourg-Joly Malicorne
Madame le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux, Monsieur le Conseiller général, Mesdames les artistes participant à ce prix Hélène Bertaux, Mesdames, Messieurs,
Je souhaite tout d’abord vous dire, au nom de la Faïencerie d’art Bourg-Joly Malicorne que je représente aujourd’hui, le plaisir et l’honneur que je ressens à participer avec vous à cette remise du Prix Hélène Bertaux. Je vous adresse à toutes mes sincères et chaleureuses félicitations pour votre participation et la qualité de vos productions.
Et je voudrais commencer par rendre hommage à cette grande dame, l’artiste Mme Léon Bertaux. Aujourd’hui , nous pouvons nous, les femmes, la remercier de son engagement et de sa volonté de révéler le talent féminin. Et ce n’est sans dire, regarder ce que la gente féminine a comme sensibilité, comme créativité.
Mme Bertaux a ouvert un chemin, une voie aux femmes, la possibilité de s’exprimer par la création. Etant moi-même diplômée des Beaux-Arts, je ne peux qu’être sensible à son engagement. C’est en 1897 qu’elle offre à ses consœurs la possibilité d’entrer à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris puis de concourir au Prix de Rome à partir de 1903 et devient en 1896 le seul membre féminin du jury de sculpture du Salon des Artistes français.
Rendons lui hommage une nouvelle fois cette année à l’occasion de cette 3e édition du Prix Hélène Bertaux.
Cette année, le thème de l’ombre et la lumière est la base de la réflexion.
63 candidates dont deux artistes hors concours se sont prêtées au jeu.
35 communes de la Sarthe sont représentées, 5 d’Indre-et-Loire et 5 du Maine-et-Loire.
Je félicite chacune d’elle pour leur travail, leur investissement, leur sensibilité, leur talent.
L’ombre et la lumière
Quel thème intéressant, si riche par ses références artistiques ! Je pense à cette technique picturale du clair obscur apparue à la Renaissance et employée par le Caravage et le peintre flamand Rembrandt. Je pense aussi à cet artiste contemporain français Pierre Soulages, que j’ai eu la chance par ailleurs de rencontrer. Peintre abstrait particulièrement connu pour son usage des reflets de la couleur « noire ».
Je finis par cette référence féminine, Ann Veronica Janssens, artiste que j’apprécie tout particulièrement. Elle est belge et sa pratique pourrait se définir comme une recherche basée sur l’expérience sensorielle de la réalité. Elle invite le spectateur à participer à ses installations/projections qui questionnent l’ombre et la lumière. C’est un thème qui a beaucoup questionné et qui questionnera toujours.
Un sincère merci à la Municipalité de Saint-Michel-de-Chavaignes et à tous ceux qui œuvrent pour que cet événement dure et perdure.
Et je me permets de le répéter, un grand merci d’avoir proposé à Bourg-Joly Malicorne de présider ce concours. C’est un honneur et un plaisir pour moi de remettre cette année ce Prix Hélène Bertaux.